Culture et consommation du CBD : vers l’assouplissement des réglementations en France

La nouvelle est tombée : à partir du début de 2022, la production, et  par extension la culture, du CBD, la molécule non psychoactive du chanvre à laquelle sont attribuées plusieurs vertus relaxantes, sera légale en France. Effectivement, pour se mettre en conformité avec les règles du droit européen, le gouvernement français a décidé le 20 juillet dernier de faire un projet d’arrêté qui autorise officiellement la production et commercialisation du Cannabidiol sur le territoire. Par contre, la commercialisation de fleurs et des feuilles non transformées de chanvre sera désormais interdite.  

Culture du CBD : bientôt autorisée 

Après plusieurs années de polémique et de flous juridiques, la France, considérée comme le champion européen de la production de chanvre, a annoncé le 20 juillet dernier sa nouvelle position vis-à-vis du statut du CBD. Un projet d’arrêté auquel on s’attendait au vu des décisions prises par  la Cour de cassation européenne à l’encontre de la France.  

 

Ainsi, contraint de se mettre en conformité avec le droit européen, le gouvernement français non seulement autorise désormais l’utilisation industrielle et commerciale du CBD dans les produits finis dès lors que celui-ci ait une teneur en THC inférieure à 0,2%. Mais pas seulement ! Désormais, les cultivateurs du chanvre pourront également produire leur propre CBD directement à partir de plants de cannabis cultivés sur le territoire.  

 

Avec ses nouvelles dispositions, on estime que la filière CBD devrait accueillir non seulement près de 600 nouveaux cultivateurs. Mais, près de 50% des 1 500 exploitants déjà présents sur le marché du chanvre pourront eux aussi faire un virage dans cette filière. Et ce, malgré les démêlés juridiques. Selon les estimations, le marché du CBD pourrait atteindre d’ici 2022 les 700 millions d’euros.  

Les fleurs et feuilles de CBD toujours interdits 

Si la culture de CBD sera bientôt légalement autorisée en France, par contre, les fleurs et les feuilles non transformées quant à elles seront définitivement interdites. Ce, quelle que soit leur forme, qu’elles soient seules ou mélangées avec d’autres ingrédients. Désormais, les fleurs séchées importées ne pourront donc plus être commercialisées auprès du grand public pour être fumées. Et cela, même si elles ont une teneur en THC inférieure à 0,2 %.  

 

Cette décision bien qu’elle ne soit pas la bienvenue a pour but de permettre une meilleure efficacité de la lutte contre la drogue. De fait, il a été scientifiquement validé que sans une analyse approfondie de l’herbe saisie, il était impossible pour les forces de l’ordre de distinguer visuellement un plant contenu du CBD et celui fortement dosé en THC puisque les deux se ressemblent beaucoup au niveau de la couleur mais aussi de l’apparence et de l’odeur.  

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